L’échange d’accusations entre les anciennes figures emblématiques de la Troika s’intensifie à chaque fois que l’affaire Baghdadi Mahmoudi remonte à la surface. Plusieurs responsables gouvernementaux sont au banc des accusés, l’ancien président provisoire de la République, Moncef Marzouki a affirmé l’implication de l’ancien ministre de la Défense, Abdelkerim Zbidi et l’ancien chef d’Etat-major des armées, Rachid Ammar dans l’extradition de l’ancien premier ministre libyen, rapporte le journal Assabah dans son édition de ce lundi 17 juillet. Marzouki s’est attardé encore une fois sur les coulisses de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi et ce dans le 16ème épisode de l’émission Shahed Ala Asr diffusée sur Al Jazeera. Marzouki a souligné que l’extradition a eu lieu à son insu et que la décision a été prise sous le gouvernement de Hamadi Jebali qui lui a demandé ouvertement d’extrader Baghdadi en Libye. « Cette opération est une atteinte à mon honneur et à l’honneur de la République, c’est aussi une atteinte à mes prérogatives, cette affaire est d’une bassesse incontournable« a-t-il lancé. Par ailleurs, il a indiqué qu’il a refusé la demande de Jebali en lui envoyant une lettre dénonçant l’extradition de l’ancien ministre libyen dans des conditions inéquitables. Il a ajouté qu’il avait même rédigé une lettre de démission dans l’avion qui le transportait du sud du pays vers Tunis et qu’il avait été sur le point d’annoncer sa démission sauf que ses conseillers l’ont dissuadé de rendre le tablier.