Les récentes déclarations du ministre sortant des Finances, Ali Kooli, sur la réduction de la masse salariale et la cession des parts de l’État dans certaines entreprises publiques ont provoqué un tollé, notamment chez les syndicalistes de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Le ministre est revenu ce mercredi 3 février 2021 sur ses propos lors de son audition par les membres de la commission parlementaire des Finances, et il faut dire que son explication est plutôt incertaine, peu convaincante : « Ces déclarations ne sont qu’une façon d’exposer le sujet à l’opinion publique », a-t-il indiqué devant les députés.
Ali Kooli affirme que la question sera discutée avec toutes les parties prenantes au débat, que ce soit les organisations nationales ou les députés. « Si la majorité adopte l’idée, celle-ci sera appliquée. Le gouvernement va présenter des propositions en vue de changer les choses. En effet, on ne peut continuer à ce rythme », a encore déclaré le ministre sortant des Finances.
Il est clair que le ministre semble manquer de précisions et d’assurance. La fonction publique et le secteur public ont grandement besoin de réformes et de mesures concrètes. C’est indéniable. Il faut juste avoir le courage de dire les choses au lieu de se cacher derrière des explications farfelues.
Pas sûr, dans tous les cas, que les propos d’Ali Kooli puissent convaincre l’UGTT. Celle-ci a condamné ses déclarations au sujet de la réduction du nombre de fonctionnaire et la cessation des parts de l’État dans certaines entreprises publiques. C’était par la voix de Hfaïdh Hfaïdh, secrétaire général-adjoint de la centrale syndicale, qui s’est exprimé dans La Matinale de Shems FM ce mercredi 3 février 2021. « Pas question de revenir sur les accords signés avec l’autorité de tutelle. La question de la masse salariale est un faux problème. A chaque crise économique, on fait porter le chapeau aux fonctionnaires », a-t-il déclaré au micro de Hamza Belloumi.
F. K