D’après des documents des autorités irakiennes auxquels l’agence Reuters a eu accès, des matériaux hautement radioactifs seraient tombés entre les mains de Daech.
Il s’agit de 10 grammes d’iridium 192, précise le ministère irakien de l’Environnement, ils peuvent être utilisés pour créer une « bombe sale ». « Nous craignons que ce matériau radioactif ne tombe aux mains de Daech. Ils pourraient simplement l’ajouter à des explosifs pour faire une bombe sale », a déclaré un membre des services de sécurité irakiens, cité par Reuters.
Les matériaux étaient gardés, sous forme de capsules, dans un centre de stockage non loin de la ville irakienne de Basra, dans le sud-est du pays, le centre appartenant à la société pétrolière américaine Weatherford.
Qu’est-ce qu’une « bombe sale »?
La dispersion de matériaux radioactifs par des explosifs conventionnels, appelée « bombe sale », représente le principal danger du terrorisme touchant au nucléaire, expliquent les experts. Le but serait de semer la terreur et de paralyser la zone irradiée, les effets mortels étant très limités, explique Abel Gonzalez, directeur de la division sûreté radiologique de l’AIEA.
« Une bombe sale n’est pas une bombe qu’on construit pour tuer, mais pour terroriser », ajoute-t-il. Montrant du doigt les ex-républiques soviétiques, les experts s’accordent à dire qu’il est actuellement possible de se procurer par vol ou contrebande des éléments radioactifs – également présents dans les hôpitaux, l’industrie ou la recherche – mais qu’il en faudrait de grandes quantités pour causer des dommages humains majeurs.
Les conséquences essentielles seraient politiques, économiques et écologiques avec la contamination longue durée de quartiers, d’immeubles ou de zones sensibles devenus « zones mortes ».