Mauritanie : Nouakchott sous le choc

Jeudi 16 août, Houssein Ould Mohamed égorge ses quatre enfants plongeant la Mauritanie dans l’indignation et l’effroi. Pourquoi l’homme a-t-il commis un acte aussi atroce ? Est-ce le signe d’une démence ? A Nouakchott, l’heure n’est pas aux célébrations de l’Aïd El fitr mais aux questionnements.

 

La violence et l’horreur de l’acte ont été décrits en détail dans l’ensemble des médias mauritaniens qui le rappellent… Le «fait divers» constitue une première dans le pays. Âgé d’une cinquantaine d’années, Houssein Ould Mohamed, infirmier de son état a égorgé avec un couteau ses quatre enfants, deux garçons et deux filles. L’aîné avait 12 ans et le benjamin était un bébé de moins d’un an. L’infanticide a été commis, juste après la grande prière (Trawih), à Arafat, un quartier pauvre de Nouakchott où vivait la famille. Selon les témoignages de ses proches recueillis par la presse, l’homme a attendu que son épouse, trentenaire, femme au foyer, s’absente de leur domicile pour passer à l’acte.

 

Nouakchott en émoi

«Je t’ai débarrassée de tes soucis d’achat des habits de la fête (de l’Aïd el fitr) pour les enfants», aurait déclaré Houssein Ould Mohamed à son épouse lorsque celle-ci est rentrée…

Premier du genre dans l’histoire récente du pays par son atrocité, le crime suscite également de nombreuses interrogations chez l’opinion publique en général et les habitants du quartier d’Arafat en particulier. «Depuis jeudi soir nous sommes en état de choc face à un comportement odieux et d’autant plus barbare que le crime a été perpétré sur les propres fils  de l’auteur des faits», a déclaré un témoin au site Al Akhbar. Et rapidement, en guise d’explication, les médias ont privilégié la piste de la folie présentant  l’infirmier comme «un véritable psychopathe aux colères violentes et très fréquentes, martyrisant ses proches». Selon son entourage, il souffrirait de «problèmes psychologiques», s’exprimant par des «pertes d’esprit» ponctuelles. Quant à l’auteur du crime ? Arrêté par la police, il aurait expliqué avoir tué ses enfants car il n’avait pas les moyens de leur acheter des habits pour l’Aïd el fitr.

 

A.T

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