Mbarki: « Des groupes s’organisent pour frapper l’UGTT »

Bouali Mabarki, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail de l’UGTT a rappelé que les manigances qui se trament contre la centrale syndicale ne représentent pas un phénomène nouveau.
« On ne peut pas dire qu’on fomente aujourd’hui un complot contre l’UGTT, a-t-il analysé lundi dans des déclarations radiophoniques. Toutefois, on sent une attaque contre le souffle révolutionnaire et moderniste partout à travers le monde. Cela n’est pas nouveau. Durant la nuit coloniale, la France était allée jusqu’à assassiner le leader syndicaliste Farhat Hached. Depuis l’Indépendance, les pressions exercées sur le mouvement syndical allaient être très fortes. Il y a  eu emprisonnement du secrétaire général Habib Achour, et tentatives de son assassinat. Aujourd’hui, des groupes s’organisent pour frapper l’UGTT, leur cible est claire. Ils sont connus. Les médias en parlent suffisamment. Il s’agit de députés, mais également d’autres parties. Nous leur répondons que la centrale syndicale restera un chêne solide et indestructible. S’il y a des Tunisiens qui partagent leur point de vue,, nous voudrions les renvoyer vers l’histoire de notre pays afin qu’ils puissent saisir le rôle de premier ordre qu’a joué de tout temps l’UGTT« .
*Le citoyen a abhorré les politiques »
Bouali Mbarki évoque ce qu’il appelle « des groupes gagnés par l’euphorie de la victoire aux élections et qui pavoisent et veulent maintenant nous attaquer ».
« En fait, les résultats des élections étaient parfaitement attendus, car le citoyen tunisien a abhorré les politiques comme en témoigne le faible taux de participation. Ces élections ont signé l’échec des partis politiques traditionnels. C’est aussi la résultante du comportement de certains grands partis enivrés par le pouvoir, mais aussi d’autres dans l’opposition. Le citoyen tunisien a cherché un substitut à ces partis- là », relève-t-il.
« Nous n’avons refusé aucun nom »
Le SG adjoint de l’UGTT a estimé « difficile que la centrale propose ses propres noms pour composer le gouvernement. Nous ne présentons pas des noms précis. Le président Kais Saïed s’est concerté avec l’UGTT. Nous n’avons jusque-là refusé aucun nom. On a entendu dire que le Mouvement Ennahdha va assumer ses responsabilités pour composer le futur gouvernement. Nous espérons que cela se fera très vite car le pays ne supporte plus aucun retard. Si le prochain gouvernement résout le problème du chômage, il n’y aura pas de grèves ni dans le secteur privé ni dans le public. Malheureusement, il y a maintenant danger. Le taux d’endettement n’est pas de nature à laisser espérer le développement escompté« , conclut Mbarki.
H.A.

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