Le prestigieux concours Mario Solinas a sacré l’huile d’olive tunisienne, décrochant la médaille d’or face à 130 participants venus de 11 pays. Cette distinction internationale vient confirmer l’excellence d’un secteur qui s’impose comme ambassadeur du savoir-faire national.
Un palmarès éloquent
« Cette récompense consolide notre position sur le marché mondial », se félicite Moez Ben Amor, PDG de l’Office national de l’huile (ONH), interrogé sur Mosaïque FM. La Tunisie collectionne les trophées avec une régularité impressionnante : près de 300 médailles par an décrochées dans les compétitions internationales. Un gage de qualité qui fait la fierté de toute une filière.
Avec 85% d’huile d’olive extra vierge dans ses exportations, la Tunisie alimente 60 marchés à travers le globe. L’Espagne et l’Italie, terroirs historiques de l’oléiculture, absorbent à eux seuls 60% des volumes exportés. Mais de nouveaux horizons s’ouvrent : États-Unis, Canada, Brésil et marchés asiatiques affichent une demande croissante pour l’or liquide tunisien.
« Notre ambition? Exporter davantage de produits à haute valeur ajoutée », explique le patron de l’ONH. Les huiles biologiques et conditionnées figurent au cœur de cette offensive qualitative. Une orientation stratégique alors que les prévisions annoncent une récolte prometteuse dépassant les 340 mille tonnes pour la saison en cours.
Performance en demi-teinte
Malgré des exportations en hausse (157 mille tonnes sur les cinq premiers mois de la campagne), le secteur subit le contre-coup de la baisse des cours mondiaux. Les recettes, qui avaient franchi la barre des 5 milliards de dinars (1,5 milliard d’euros) lors de la précédente saison, marquent le pas. Un paradoxe qui souligne la nécessité d’accélérer la montée en gamme.
« Accroître la consommation intérieure » figure parmi les priorités affichées par Moez Ben Amor. Un enjeu crucial pour équilibrer un marché tributaire des aléas des cours internationaux. La promotion des huiles conditionnées pourrait constituer le levier pour séduire le consommateur tunisien et créer de la valeur ajoutée sur le marché domestique.