Il semble que le président du mouvement Ennahdha, Cheikh Rached Ghannouchi n’aime pas ou n’a pas confiance en la presse locale. Comprendre presse écrite ou électronique. A quelques exceptions près, le Cheikh ne livre aucune interview ou un quelconque entretien à un support local. Ceux à qui il en a accordé, selon des proches du Cheikh, c’était ou pour les besoins de sa cause ou pour passer un message de circonstance pour la consommation locale.
Par contre, et si on s’intéresse réellement aux positions du président d’Ennahdha, il faut aller voir du côté des supports étrangers, arabes et occidentaux.
Cette position du Cheikh vis à vis de la presse locale s’expliquerait par le fait que le Cheikh tient plus à embellir l’image de son mouvement et de convaincre le monde que son parti a retenu les leçons du passé et qu’il est désormais un parti civil, ouvert sur la modernité, acceptant et respectant les règles démocratiques.
Ceci s’explique par la nature même des supports médiatiques choisis et qui sont généralement de grande audience et répartis entre l’Est et l’Ouest.
Pour le commun des mortels ici, dans l’espace restreint national, on doit se contenter des petites déclarations volées ici et là par les journalistes dans des espaces publics. Des déclarations aux couleurs de l’air du temps empreintes de langue de bois car, il est vrai, les engagements locaux ne permettent pas plus ou parfois pour ne pas froisser la sensibilité de certains partenaires.
Il faut reconnaître que les rôles sont bien partagés au sein du parti islamiste et chacun de ses dirigeants trouve matière à déclarer…selon les circonstances.
Il faut s’y faire!
F.B