Dans une conférence de presse tenue mardi 11 avril au siège du Syndicat National des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri a présenté le premier rapport du syndicat sur les agressions commises à l’encontre des journalistes et sur l’atteinte à la liberté de presse. le président du SNJT a traité de plusieurs questions, à commencer par l’affaire du journal Al Thawra News suspendu le 6 avril dernier par le ministre de l’Intérieur Hédi Majdoub. Néji Bghouri a affirmé que le syndicat est en confrontation perpétuelle avec la presse jaune et contre toute violation de la déontologie du métier mais il ne soutient en aucun cas la suspension de la publication des journaux ou de la fermeture des institutions médiatiques par le ministère de l’Intérieur. Il a ajouté que ce qui se passe sur la scène médiatique aujourd’hui rappelle en quelque sorte les pratiques « tyranniques » de l’époque de Ben Ali. Il a indiqué que la pression, l’intimidation des journalistes, et la censure sont toujours en vigueur. « même les annonceurs dans les supports médiatiques privés ne sont pas épargnés par ces pratiques« a-t-il enchéri. A cet égard, il a annoncé qu’il va présenter un rapport sur cette question, en partenariat avec la fédération tunisienne des directeurs des journaux. Le rapport contiendra des preuves sur l’ingérence de l’autorité politique dans le travail des médias. En ce qui concerne, les nouvelles nominations à la tête des institutions médiatiques publiques, le président du SNJT a exprimé son rejet catégorique de ces s nominations arbitraires « de personnes qui manquent d’expérience et de perception pour la réforme de l’institution médiatique », a-t-il souligné. Par ailleurs, il a appelé les élus de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), où ce qui reste parmi eux qui croient en la liberté de la presse et d’expression, à interroger le pouvoir exécutif sur ses nombreuses ingérences dans le secteur médiatique. Quant aux agressions commises contre les journalistes, il faut noter que leur nombre a augmenté durant le mois de mars. 20 agressions ont été enregistrées, à l’encontre de 41 journalistes dont 7 femmes exerçantdans la presse écrite et dans les radios.