La contrebande constitue déjà un casse-tête pour le gouvernement et, surtout, pour le citoyen qui a accès à des produits alléchants en termes de prix mais non contrôlés en terme de qualité. Lorsque la contrebande touche les médicaments, la question devient bien plus grave. Dans son intervenant dans Politika de ce vendredi 9 février 2018, Nadhem Chekri, pharmacien, a affirmé que plusieurs médicaments sont vendus sur les réseaux sociaux et dans les circuits de distribution irréguliers, alors qu’ils devaient être commercialisés en pharmacie.
Des produits disponibles, notamment, dans des groupes Facebook de vente entre particuliers très populaires. Outre les médicaments, les aliments pour bébés sont aussi commercialisés sans contrôle selon le pharmacien, à l’instar du lait en poudre pour nourrisson. Ce sont des dépassements graves, poursuit-il, qui prennent de l’ampleur jour après jour. « Certains laits pour nourrisson sont proposés sur les réseaux sociaux alors qu’ils ont été bannis des pharmacies en raison de risques sanitaires graves », a-t-il encore alerté.
Egalement présente dans la même émission, Mouna Essaka, pharmacienne spécialiste au sein de l’hôpital Farhat Hached de Sousse, a affirmé que le ministère de la Santé travaille sur l’élaboration de textes de loi fermes afin de lutter contre ce phénomène. « Le citoyen doit assumer ses responsabilités en évitant de se procurer de tels produits à bas coûts », a-t-elle déclaré.
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