Médicaments : des gangs organisés collaborent avec des hôpitaux publics et des cliniques

On n’en finit plus de parler de la crise de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT). Jeudi encore, le ministre de la Santé, Imed Hammami, avait déclaré dans Midi Show que des lobbys sont impliqués dans la contrebande de médicaments, et que l’institution est elle-même impliquée.
Le PDG de la PCT, Aymen Mekki, s’est exprimé ce vendredi 27 juillet 2018 sur la même radio pour évoquer des « gangs organisés » qui obtiennent des médicaments de la part de certains hôpitaux publics et de cliniques privées. Il s’agit, selon le PDG, de médicaments coûteux qui sont revendus à des prix exorbitants aux citoyens ou revendus en contrebande. « Les contrebandiers achètent également les médicaments chez les pharmacies et les distributeurs, pour les revendre ensuite en Libye », a-t-il déclaré.
Les chiffres sur la consommation de médicaments, poursuit Aymen Mekki, témoignent de l’ampleur de la contrebande qui existe dans le secteur. « La consommation a triplé en l’espace de 6 mois, notamment à Médenine, Tozeur, Gafsa, Kasserine, Tataouine, Kef, Sousse et Sfax », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, le PDG de la PCT a indiqué qu’une cellule spécialisée se réunit tous les lundis et jeudis pour présenter le bilan des opérations de contrôle portant sur les distributeurs en gros et les pharmacies.
A titre de rappel, le ministre de la Santé a indiqué jeudi que de gros réseaux de contrebande de médicaments ont été démantelés à Sfax, Médenine, Kasserine et Tunis. « Il s’agit de dossiers lourds », a-t-il assuré sur Mosaïque.

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