Au bord de la faillite, la Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (SIPHAT) sera au centre des préoccupations d’une commission mixte crée par le ministère de la Santé. D’après un communiqué du département, cette décision a été prise suite à une réunion organisée mercredi 8 mai 2019 entre la ministre intérimaire de la Santé, Sonia Ben Cheikh et le secrétaire général de la Fédération générale de la Santé, Othmane Jalouli.
Il faut rappeler que la SIPHAT rencontre d’énormes difficultés financières qui l’ont empêchée de se procurer de la matière première afin de fabriquer des médicaments. 66% de son capital est détenu par la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT). C’est ce qu’a affirmé Othmane Jalouli, qui a assuré que cette crise menace la continuité de la SIPHAT et le secteur dans sa globalité. En effet, la Société assure à elle seule la production de 70 médicaments parmi les plus consommés en Tunisie. « Il n’existe aucune volonté politique pour sauver la SIPHAT. Celle-ci représente entre 8 et 13% du marché pharmaceutique national. Il existe une volonté de porter atteinte au secteur public afin de favoriser le secteur privé », a-t-il déclaré à l’agence TAP, ajoutant que le déficit de la SIPHAT a atteint les 7,7 MDT en 2017 et les 4,87 MDT jusqu’en juin 2018.