Des déclarations très alarmantes ont été formulées par Mehdi Ben Gharbia, député de Tahya Tounes à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). « L’hiver prochain sera difficile. Un tsunami social risque de détruire tous les acquis du pays et nous risquons de vivre une guerre civile », a-t-il déclaré dans La Matinale de Shems FM ce vendredi 17 juillet 2020.
Le député, dans ce même contexte, a estimé que la situation économique sera toute aussi difficile, avec 150 000 chômeurs supplémentaires selon ses dires. Sur le plan politique, il a appelé à la formation d’un gouvernement de compétences composées de personnalités politiques et indépendantes. « Il est important d’établir un large consensus entre les partis et les organisations nationales compte tenu du contexte difficile. D’un autre côté, on ne peut former un gouvernement en excluant des parties politiques, ce qui fait que nous ne pouvons former un gouvernement sans Ennahdha. Toutefois, on ne peut pas, non plus, former un gouvernement comme le veut Ennahdha car celui-ci ne durera pas », a-t-il encore expliqué.
La tension, sur la scène politique tunisienne, a atteint son comble ces derniers jours. Ennahdha semble bien déterminée à déposer sa motion de censure contre le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh. Celui-ci, visiblement soutenu – ou contraint – par le président de la République, a présenté sa démission dans l’espoir d’empêcher Ennahdha de prendre les rênes du pouvoir en suivant sa procédure de motion de censure.
La balle, désormais, est du côté de Kaïs Saïed. Les concertations avec les partis politiques devraient bientôt commencer en vue de désigner le prochain chef du gouvernement.
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