«Le courage et la volonté politique en ce qui concerne la lutte contre la corruption n’existent pas. On n’arrive toujours pas à restaurer le prestige de l’Etat» s’indigne l’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomâa.
Invité à intervenir sur les ondes de Shems Fm, le président du nouveau parti politique «Tunisie alternatives» explique qu’un point très important n’a pas été abordé par le président de la République : la lutte contre la corruption. «Le gouvernement faisait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, même les nouvelles lois promulguées y sont favorable. Deux ans et demi après, où en est-on aujourd’hui ?» s’est-il interrogé.
Toutefois, et en réponse au message adressé par le président de la République à l’opposition, Mehdi Jomâa s’est dit contre l’organisation de nouvelles élections anticipées ou le changement du gouvernement en place. «Il faut que ce gouvernement passe à l’action et évite les promesses non tenues… Il faut anticiper les mouvements sociaux et agir pour limiter le seuil des revendications» a-t-il expliqué.
Jomâa poursuit, «le discours du président n’était pas à la hauteur de mes attentes, ni celles des Tunisiens». Le seul point positif retenu de l’allocution du président de la République est «la protection des sites de production par l’armée».
Mehdi Jomâa n’a pas été invité au Palais des Congrès.