Mehdi Jomaâ
Dans une déclaration accordée à la chaîne Watania1 dans la soirée du vendredi 13 janvier 2017, l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomaa, a affirmé que les tunisiens, 6 ans après la révolution du 14 janvier, se sentent toujours désespérés et ont des craintes quant à l’avenir. Il a expliqué ceci par l’absence d’un changement concret dans leur vie quotidienne et ce malgré l’avancée politique et démocratique enregistrée ces derniers mois.
L’ancien chef du gouvernement a dans ce contexte indiqué qu’il est contre un remaniement ministériel au sein du gouvernement d’union nationale conduit par Youssef Chahed. Il ne s’agit pas de changer des ministres mais plutôt de renforcer l’équipe gouvernementale avec de nouvelles compétences et en ayant recours à un programme et une vision claire de l’avenir.
Il a par ailleurs annoncé son retour officiel sur la scène politique tunisienne et ce, dans le cadre de sa nouvelle initiative « Alternatives » (Bada2il). Il a dans ce contexte, affirmé que son initiative représente un nouveau concept politique visant à servir la patrie.
Mehdi Jomaa a indiqué qu’il a choisi sa voie politique en réponse à la proposition de Mohsen Marzouk qui l’avait invité à rejoindre son initiative de former un nouveau front politique, « le front de sauvetage« .
Par ailleurs, l’ancien chef du gouvernement, a affirmé que la problématique du retour des terroristes tunisiens des zones de conflits avait été évoquée alors qu’il était à la tête du gouvernement. Toutefois, il a indiqué qu’il avait refusé de mettre l’Etat au service des terroristes de retour.
Il a dans ce contexte souligné qu’il n’est pas question de faire preuve de tolérance avec les terroristes que ce soit en Tunisie ou à l’étranger. D’après lui, chaque terroriste est une menace réelle pour les tunisiens.