Lors d’une séance d’audition organisée jeudi 24 février 2017 à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre de l’Intérieur Hedi Mejdoub est revenu sur le récent rapport publié par Amnesty international et dans lequel, l’ONG, a montré que les actes de torture se poursuivent dans les centres de détention tunisiens.
Il a dans ce contexte souligné que ce rapport s’est basé uniquement sur des témoignages de présumées victimes et non pas sur des preuves solides. Il a ajouté que l’état d’urgence décrété en Tunisie depuis quelques années et la situation sécuritaire exceptionnelle, pourraient expliquer certaines violations. Il a dans ce contexte assuré que son département fournit les efforts nécessaires en vue de faire face à de telles violations.
Rappelons que dans une déclaration accordée à la chaîne allemande Deutsche Welle en marge de sa visite en Allemagne, le chef du gouvernement d’union nationale Youssef Chahed, s’est engagé à ordonner l’ouverture d’une enquête minutieuse sur le dernier rapport de l’organisation Amnesty International ajoutant que toute personne qui s’avère responsable de torture des détenus sera sanctionnée.
Youssef Chahed a par ailleurs indiqué que les victimes de torture dans les centres de détention, ayant livré leurs témoignages à l’organisation Amnesty International, avaient été arrêtés la veille des événements terroristes ayant frappé la Tunisie. « Toutes les structures nécessaires de lutte contre la torture existent en Tunisie. Ce rapport ne passera pas inaperçu et nous allons régler cette affaire » a-t-il affirmé.
Lire aussi:
Chahed promet une enquête sérieuse sur la torture
dans les centres de détention