Le dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) indique que la croissance pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) devrait passer de 5,4% en 2022 à 2,6% en 2023. Quant aux économies émergentes et en développement, elles devraient maintenir une croissance globalement stable, avec des projections à 4% pour 2023 et 4,1% pour 2024. Néanmoins, ces chiffres moyens masquent des disparités, avec environ 61% des économies de ce groupe qui devraient croître plus rapidement en 2023, tandis que les autres, notamment les pays à faible revenu et certaines régions géographiques spécifiques, connaîtront un rythme de croissance plus lent.
Tunisie : Perspectives économiques en dents de scie
Dans un contexte mondial où les perspectives de croissance connaissent un ralentissement, la Tunisie n’échappe pas à cette réalité. Selon de précédentes projections FMI, le taux de croissance du pays devrait s’établir à 1,3% pour l’année 2023, et grimper légèrement à 1,9% en 2024. Un panorama économique en dents de scie qui met en évidence les défis auxquels la nation doit faire face.
Défis économiques : La Tunisie à l’épreuve
Si ces chiffres reflètent une réalité économique mondiale préoccupante, la situation en Tunisie nécessite une attention particulière. Les perspectives de croissance modeste pour les deux prochaines années signalent la nécessité de mettre en œuvre des politiques économiques efficaces pour stimuler le développement et atténuer les effets des chocs économiques extérieurs.
Inflation mondiale : Une préoccupation grandissante
Alors que l’économie mondiale devrait enregistrer un taux de croissance de 3% en 2023 et 2024, en baisse par rapport aux 3,5% estimés en 2022, la Tunisie doit faire face à une inflation croissante. Les taux d’intérêt des banques centrales des puissances économiques augmentent pour contrôler l’inflation, ce qui pèse sur l’activité économique. L’institution de Bretton Woods prévoit néanmoins une baisse de l’inflation mondiale, passant de 8,7% en 2022 à 6,8% en 2023, puis à 5,2% en 2024. Cependant, l’inflation sous-jacente, excluant les évolutions de prix de l’alimentation et de l’énergie, devrait diminuer plus lentement.
Politiques novatrices : Clés de la prospérité nationale
Face à ces perspectives économiques, la Tunisie doit redoubler d’efforts pour soutenir sa croissance et favoriser la stabilité. Des mesures politiques ciblées et novatrices sont nécessaires pour promouvoir l’investissement et la création d’emplois. Les secteurs clés de l’économie tunisienne doivent être dynamisés, tout en encourageant l’innovation et l’entrepreneuriat.