Meta a démenti officiellement tout projet de retrait d’Europe faute de compromis réglementaire sur le transfert de données vers les États-Unis, après avoir évoqué cette hypothèse dans son rapport annuel.
« Nous n’avons absolument aucun désir et aucun projet de retrait d’Europe », a indiqué à l’AFP un porte-parole de Meta. « Mais Meta et beaucoup d’autres sociétés s’appuient sur des transferts de données entre l’Union européenne et les États-Unis pour faire fonctionner un service global », a-t-il ajouté.
Dans son rapport annuel, publié le 3 février sur le site du régulateur américain des marchés financiers, la SEC, Meta indiquait que s’il ne lui était plus possible de transmettre aux États-Unis les données recueillies en Europe, il ne serait « probablement plus en mesure d’offrir plusieurs de (ses) produits et services les plus importants, Facebook et Instagram inclus ».
Facebook, dont la maison mère a changé de nom fin octobre pour se rebaptiser Meta, s’est longtemps appuyé sur le Privacy Shield, un accord entre l’Union européenne et les États-Unis pour permettre le transfert de données.
Cet accord permettait de contourner le Règlement européen sur les données personnelles (RGPD), devenu effectif en 2018. Il interdit, en principe, la transmission de données à des pays extérieurs à l’Espace économique européen, sauf autorisation expresse de la Commission européenne, qui n’en a pas délivré pour les États-Unis.
Mais en juillet 2020, le Privacy Shield a été invalidé par la Cour de justice de l’Union européenne.
Avec AFP
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