La deuxième rencontre des journaux francophones édités dans le monde arabe a eu lieu mercredi 28 juin 2017 à Tunis en présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, du représentant de la présidence de la République auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Ferid Memmich, ainsi que de directeurs de journaux francophones en Tunisie et dans le monde arabe.
Dans son allocution, Laurent Viguié, représentant de l’ambassade de France en Tunisie, a indiqué que cette rencontre représente une occasion par excellence d’échange d’expériences entre les patrons de la presse francophone notamment quant à la question de la transition digitale ainsi que des moyens de financement (publicité).
Il a dans ce contexte mis l’accent sur le soutien qu’apporte son pays à la presse francophone des pays arabes notamment en matière de financement et de formation des journalistes tout en rappelant de la mise en place récente du plan d’aide « Je m’exprime en français« .
Pour la secrétaire générale de la Francophonie Michaëlle Jean, l’avenir de la presse francophone préoccupe le monde entier. Elle a mis en garde contre la disparition de certains journaux francophones tout en appelant à agir en urgence pour sauver le sort des 150 journaux qui ont su survivre parmi plus de 800 médias francophones dans le monde arabe. « D’ailleurs l’OIF a lancé un plan d’aide spéciale au profit de ces journaux », a-t-elle fait savoir.
Elle a ajouté que l’organisation du sommet de la Francophonie en 2020 en Tunisie, sommet qui réunira 84 chefs d’Etats et de gouvernements francophones, aura un impact positif sur l’image de la Tunisie qui est devenue désormais une référence dans l’instauration d’un Etat de droit.
Michaëlle Jean a dans ce contexte rappelé le rôle primordial joué par le leader Habib Bourguiba dans la naissance de la Francophonie institutionnelle. Pour elle, Habib Bourguiba a été un visionnaire en misant sur la langue française qui est aujourd’hui plus subversive et plus rassembleuse que jamais « L’avenir lui a donné raison » a-t-elle affirmé.
De son coté, Taïeb Zahar, président de la Fédération Tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ), a mis l’accent sur la crise financière que traverse actuellement la presse écrite en général et la presse francophone en particulier notamment en l’absence totale de soutien de la part des gouvernements qui se sont succédé.
Il est à noter que dans le cadre de sa visite en Tunisie à l’invitation de BCE, la secrétaire générale de la Francophonie s’entretiendra avec plusieurs hauts responsables de l’Etat dont le chef du gouvernement, Youssef Chahed, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, et le gouverneur de Tunis, Omar Mansour.