Face à la baisse du niveau scolaire dans l’enseignement de base, le ministère de l’Education travaille, depuis 2 ans, sur une stratégie en vue d’améliorer la formation des enseignants. C’est ce qu’a souligné le directeur général de l’enseignement de base au sein du ministère, Kamel Hajjem, sur Jawhara FM ce vendredi 25 janvier 2019.
La stratégie a été élaborée en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L’objectif est de mettre en place un nouveau cursus de formation, alternant entre la théorie et la pratique, et ce dans l’objectif de mieux préparer les futurs enseignants à leur métier « conformément aux exigences du XXIème siècle » selon Kamel Hajjem.
A titre d’information, la Tunisie occupe le 96ème rang mondial en terme d’indice du capital humain qui prend en considération les secteurs de la santé et de l’éducation (décembre 2018). Elle est, de ce fait, appelée à investir davantage dans l’éducation. Autre indicateur plus parlant, à savoir le classement PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). La Tunisie a participé à la version 2018 du rapport et nous attendons encore les résultats. Il faut, néanmoins, rappeler qu’elle était classée 65ème sur 70 pays dans le rapport de 2016. L’indicateur, soulignons-le, mesure la qualité, l’efficacité et l’équité des systèmes scolaires. Il est élaboré par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
La baisse du niveau scolaire est, en effet, une réalité. A qui est-ce la faute ? Est-ce à un système jugé inadapté dans lequel les élèves ne se retrouvent plus ? Aux élèves eux-mêmes ? Aux enseignants ? Sans doute, chacun a une part de responsabilité. Il suffit, par ailleurs, d’observer ce qui se passe aujourd’hui dans le secteur : tiraillements entre les syndicats et le ministère de l’Education, boycott des examens, prise en otage des élèves… Tant de facteurs qui risquent d’envenimer une situation d’ores et déjà désastreuse.