l’insatisfaction, l’inquiétude et l’anxiété gagnent de plus en plus les migrants de Choucha, réfugiés depuis le 19 juin dans la maison de la jeunesse à la Marsa après le démantèlement du camp Choucha par la force et ce sans aucune intervention du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Ce dernier n’a visiblement pas l’intention de remettre en question la situation de ceux ayant le statut de migrants ni de ceux ayant le statut de réfugiés, et qui ont refusé de rester en Tunisie. Six ans se sont écoulés et la situation de ces personnes est encore floue malgré leur grève de la faim et leurs manifestations pour attirer l’attention des organisations internationales faisant selon eux la sourde oreille. Les associations tunisiennes s’occupant des réfugiés ont d’un côté appelé les organisations internationales à s’empresser de remplir leurs promesses et critiqué, d’un autre côté, le gouvernement tunisien qui selon elles n’a pas assumé ses responsabilités comme il se doit envers ces migrants. Le représentant du Haut Commissariat de l’ONU en Tunisie, Mazin Abu Shanab a affirmé dans une déclaration accordée au journal Assabah dans son édition de ce mercredi 6 septembre que l’Organisation ne peut pas faire le tri entre les migrants ni prendre des mesures exceptionnelles en faveur de certains cas étant donné qu’elle les met tous sur le même pied d’égalité, précisant qu’elle a pu leur procurer un lieu pour les abriter et soulignant qu’elle ne peut pas les localiser dans un troisième pays. Il a ajouté que tout ce qu’ils ont besoin c’est la sécurité et une vie respectable et ce sont bien deux choses que la Tunisie a fourni à ces migrants jusqu’à présent. Pour sa part, Lorena Lando, chef de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Tunisie, a assuré que l’insistance sur le choix de la localisation des migrants est un cercle vicieux et qu’il faut plutôt chercher d’autres solutions vitales pour gérer cette crise.
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