Les migrants africains sur les côtes italiennes
Après l’Allemagne qui veut accélérer le rapatriement des migrants tunisiens, c’est l’Italie qui annonce vouloir « expulser les migrants hors de ses frontières ». A l’origine de cette décision, un semblant de révolte dans un centre d’accueil pour migrants à Cona, au sud-ouest de Venise.
Angelino Alfano, ministre des Affaires étrangères italien a, juste après, déclaré que l’Italie agit « avec rigueur et humanité: nous avons sauvé beaucoup de vies mais nous ne pouvons pas accepter de quiconque des violations des règles. c’est pour cela que nous devons accélérer les expulsions et les rapatriements. Je travaille pour conclure des accords qui diminuent les arrivées et empêchent les départs ».
Le ministre italien des A.E a fait savoir « qu’il y a un triangle de pays fondamentaux: le Niger, avec qui nous sommes proches de conclure un accord, la Tunisie et la Libye ».
Dans le cadre de la concrétisation de cet accord, le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti, a effectué récemment une visite en Tunisie pour « renouveler un accord bilatéral de rapatriement en échange d’aides diverses ». Au cours de cette visite il a été notamment reçu par Youssef Chahed et s’était longuement entretenu avec son homologue Hédi Mejdoub.. 200.000 est le nombre de migrants arrivés au cours des 12 derniers mois sur les côtes du sud du pays, selon le ministère italien de l’Intérieur. Ce qui fait ressortir une hausse de 19 % par rapport à 2015.
Depuis 2014, sur les 500 000 arrivées, les autorités italiennes n’ont rapatrié que 15 000 migrants illégaux. Rome faisant face à la résistance de certains États. Le Nigeria, l’Égypte, Le Maroc, la Tunisie et le Soudan depuis août 2016, acceptent en théorie, – mais bien plus difficilement dans la pratique – l’engagement de l’Italie à organiser des vols charter de rapatriement.