L’Union européenne vient de signer avec l’Egypte, ce week-end, un partenariat global et stratégique de 7,4 milliards d’euros dans l’objectif de lutter contre l’immigration irrégulière. Il s’agit d’un montant colossal bien supérieur à celui à l’accord 210 millions d‘euros conclu avec la Tunisie.
Cet accord avec l’Egypte, signé au Caire entre la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, et le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi comprend « cinq milliards d’euros de prêts dont un milliard versé avant fin 2024, 1,8 milliard d’investissements, 400 millions d’aide pour des projets bilatéraux et 200 millions d’aide pour des programmes portant sur les questions de migration », selon un haut responsable de la Commission européenne qui s’est exprimé à France 24 sous couvert d’anonymat.
Ces fonds qui seront accordés à l’Egypte permettront à ce pays fortement endetté de faire face à la crise économique dévastatrice par laquelle elle passe.
Pour certains analystes, cette “générosité” européenne envers le régime d’Abdel Fattah Al Sissi est une récompense pour la position de son pays de la guerre de Gaza. Le régime égyptien, faut-il le mentionner, hostile au mouvement de résistance Hamas, a pris une position qualifiée de “lâche” et “honteuse” notamment après la fermeture de du poste-frontière de Rafah pour empêcher les Palestiniens d’accéder au territoire égyptien. Le régime d’Abdel Fattah Al Sissi n’a pas bougé d’un iota au moment où des dizaines de milliers de Palestiniens périssent à Gaza sous le bombardement de l’aviation israélienne. Il n’a pas trouvé d’inconvénient de faire la sourde oreille des peuples arabes de venir en aide des civils palestiniens qui subissent un génocide dans le silence absolu des leaders arabes.