La nouvelle CATEL VISIO 2016 a été lancée sous le thème de « La eSanté pour mieux vivre ensemble sur les territoires ». Regroupant des experts de la santé et de la eSanté de plusieurs pays comme la France, la Tunisie ou l’Allemagne, cette occasion a permis de répondre à plusieurs questions, d’échanger et de mettre l’accent sur cette révolution numérique du secteur de la santé qui pourrait un jour jouer un rôle primordial dans l’amélioration des conditions des hôpitaux, cliniques et CHU notamment en Tunisie.
Lors de sa participation à la journée télésanté CATEL VISIO 2016 organisée ce jeudi 24 mars 2016, le chef de cabinet du ministre de la Santé Faouzi Mehdi est revenu sur l’importance de la santé numérique en Tunisie et sur les perspectives de cette approche dans ce domaine qui rencontre plusieurs problèmes.
Faouzi Mehdi a indiqué que la Tunisie a élaboré une stratégie claire en matière d’eSanté en liant le numérique a ce domaine, selon cinq axes principaux : la prévention, le renforcement et la réorganisation, la recherche et l’innovation, la gouvernance du système de santé et la valorisation du secteur de santé. » Une commission a été créée dans le but d’élaborer une feuille de route pratique pour la mise en place de la eSanté. Le résultat sera un système qui fait de notre pays une « Tunisie sans fils » grâce à une dispension sécurisée, une meilleure gouvernance budgétaire et une numérisation des documents médicaux et des lignes de santé. Cette numérisation coûtera près de 22 milliards, alors que la construction des archives centrales coûtera, quant à elle, 55 milliards », a-t-il détaillé. M. Mehdi a ajouté que ce changement de système procurera 2700 emplois » dont 700 spécialisés dans les archives.
Le directeur des systèmes d’information d’Orange Tunisie, Zyed Tira, a souligné le rôle des opérateurs dans la mise en place de la eSanté, qui représente un projet important pour le pays à plusieurs titres. Il a rappelé la contribution d’Orange dans ce domaine, notamment le programme Health Care, mais aussi sa contribution dans l’hébergement sécurisé des données, la connectivité, le développement digital ou encore l' »objet connecté » (équipement, capteurs » etc..). Dans une déclaration accordée à Réalités Online, Tira a indiqué que la fusion complète du numérique et de la santé en Tunisie se fait petit à petit, suivant un développement progressif étant donné que » tous les ingrédients de la réussite sont là ». « Je suis optimiste. D’ici 2017 nous pourrons voir les premières réalisations », a-t-il ajouté. Chose qui a été confirmée par le président de la Société Tunisienne de Télémédecine et eSanté, M. Aziz El Matri, qui considère que la numérisation de la Santé en Tunisie est nécessaire et qu’on ne doit pas laisser les choses traîner, « c’est la volonté politique qui nous manque. En Tunisie, on ne traite que les problèmes d’urgence. Il faudra mettre en place un cadre réglementaire pour accélérer le processus et commencer à résoudre les problèmes de la santé », a indiqué M. El Matri.