Exclus du ministère de l’Intérieur en 2011 pour soupçons de torture, entre autres, 11 anciens cadres reprendront bientôt leurs fonctions au sein du ministère après avoir régularisé leur situation auprès de la justice, rapporte une source bien informée au ministère à Alchourouk online.
Ces cadres ont été suspendus de leurs fonctions à l’époque de Farhat Rajhi, pour présomption d’appartenance à un système de corruption ainsi que pour leur implication dans des affaires de torture. Le ministre de l’époque laissait croire qu’il voulait et tenait à « nettoyer » l’institution sécuritaire des traces de Ben Ali.
Il s’est avéré que ces gens-là étaient qualifiés et compétents et que leur exclusion était injuste et injustifiée.
En effet, après l’attaque du bus de la sécurité présidentielle en novembre 2015, le ministère de l’Intérieur a fait appel à plus que cinq anciens cadres qui ont fait preuve d’efficacité, surtout avec l’absence d’attaques terroristes au cours du mois de Ramadan. Il s’agit de Abderrahman Haj Ali, Omar Messaôud, Imed Achour, Najib Dhaoui, Abdallah Hamouda et d’autres encore.
C’est donc à partir de leur réussite, ces derniers mois, à maintenir la sécurité dans le pays, qu’est venue la décision de faire appel à 11 autres anciens cadres, dont les dossiers ont été clos par la justice.
Dans ce cas, qui serait réellement impliqué dans les affaires de corruption et les centaines d’affaires de torture commises à l’époque de Ben Ali? Si personne n’est coupable, la torture exercée dans les caves du ministère de l’Intérieur, et dont les victimes peuvent encore en témoigner, ne serait qu’illusion!
Afef Toumi