Les unités sécuritaires relevant de la brigade nationale de lutte contre le terrorisme, d’Al Gorjani, ont réussi récemment à mettre en échec un projet terroriste de grande envergure ciblant la maison close de Tunis située dans l’impasse Sidi Abdallah Gueche. Les unités sécuritaires ont également procédé à l’arrestation de la tête pensante de cette attaque quelques heures avant son exécution.
D’après le journal Achourouk dans son édition d’aujourd’hui mardi 18 avril 2017 qui cite des sources sécuritaires très bien informées, le terroriste qui devait exécuter ce plan djihadiste répond au nom de A. K. Âgé de 32 ans, il est dirigeant au sein de l’organisation terroriste Ansar Chariaa. Il avait largement contribué en 2012 et en 2013 à la campagne de propagande lancée par Ansar Charia afin d’inciter le maximum de jeunes tunisiens à rejoindre le courant takfiriste . En 2014, cet extrémiste avait exprimé sa volonté de se retirer de l’organisation terroriste et de geler son adhésion.
Après plusieurs mois d’absence, il est revenu sur la scène. Il s’était mis en contact avec plusieurs autres djihadistes se trouvant actuellement à l’étranger et ce à l’aide de l’application mobile Instagram. Ils s’étaient mis d’accord pour exécuter plusieurs attentats en Tunisie dont notamment une attaque ciblant la maison close de la rue Zarkoun.
Cet élément a tenu à fabriquer des bombes artisanales et des équipements explosifs dans son atelier de menuiserie. Il a eu recours à d’autres extrémistes pour contrôler les mouvements des unités sécuritaires se trouvant aux alentours de la maison close de Tunis.
Le terroriste planifiait de s’introduire dans les lieux en se faisant passer pour un simple client. Il s’était donc mis en contact avec l’une des prostituées de la maison close où Il comptait se faire exploser.
Les unités sécuritaires ont effectué une descente dans la maison du suspect quelques heures avant l’exécution de son plan sanglant, et ce, après avoir reçu des renseignements faisant état d’une éventuelle attaque contre la maison close. Des conversations et des discussions via les applications mobiles Messenger et Instagram ont été interceptées par les unités sécuritaires.
Par ailleurs, plusieurs employées de la maison close en question avaient exprimé leur inquiétude quant aux menaces terroristes qui pèsent sur leur lieu de travail indiquant que plusieurs djihadistes avaient proposé à certaines d’entre elles de rejoindre les organisations terroristes pour faire le Djihad nikah au profit des djihadistes retranchés dans les zones montagneuses de Tunisie.