Alors que des citoyens tunisiens ont du mal à panser leurs blessures, alors que des élèves – nos enfants – sont encore dans la rue, alors que des citoyens de la classe populaire, déshérités et démunis sont encore sans logements et surtout alors que tous les regards se tournent vers le Cap Bon et les multiples victimes de la catastrophe qui a frappé la région, Certains ont la tête ailleurs, tournée vers des règlements de comptes personnels aussi mesquins qu’improductifs.
Libres sont nos propos quand on s’aperçoit que ceux qui veulent nous gouverner ne pensent qu’à leurs intérêts propres aussi étriqués soient-ils.
Par ces temps de compassion et de solidarité on aurait espéré voir oubliées les querelles politiques pour un moment et s’engager dans l’élan de solidarité nationale. Beaucoup l’ont fait à l’instar de l’UGTT et de ses structures, de tous les anonymes qui se sont lancés sans calcul ni souci d’appartenance pour venir en aide aux victimes mais aussi aux efforts du gouvernement. Une fille de Nidaa, Salma Elloumi Rekik l’a fait en offrant son salaire d’une année au 1818. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres mais ce n’est pas non plus le cas pour tout le monde.
Certains ont d’autres priorités. Le dirigeant au sein de Nidaa Tounes, Abderraouf Khammassi, a publié un post sur sa page facebook à valeur de message personnel à Youssef Chahed ou plutôt selon les termes utilisés ressemble plus à une mise en garde.
En effet, Khammassi appelle le chef du gouvernement à dispenser tous les ministres et secrétaires d’Etat issus de Nidaa du gouvernement.
Dans ce post on lit notamment :
« S’étant éloigné de la ligne du parti du mouvement Nidaa Tounes et des orientations du chef de l’Etat et fondateur du parti qui t’a offert une opportunité dont tu n’aurais jamais r^vé et après les pressions que tu as subir, en compagnie de ton entourage, aux députés du bloc parlementaire de Nidaa, en tant que membre du comité politique du mouvement je te demande de dispenser du gouvernement les ministres et secrétaires d’Etat issus de Nidaa Tounes.
Par ailleurs, nous réaffirmons, en conformité avec le contenu de la dernière interview du président de la République, la fin du gouvernement d’union nationale et du processus consensuel sur la base duquel ton gouvernement a été constitué.
Aussi, nous ne sommes pas concernés par le remaniement que tu te proposes d’entreprendre et te demandons de ne pas compter sur des ministres ou secrétaire d’Etat nidaïste à l’avenir.
Nous te mettons, par ailleurs en garde, contre la poursuite de tes tentatives d’ingérence dans les affaires internes du parti et pour rappel ton activité au sein de Nidaa a été gelée depuis peu« .
Drôles de propos d’un dirigeant au sein d’un parti politique qui au lieu de s’occuper de rassembler ce qui reste de ses troupes et de rafistoler les brèches qui s’ouvrent un peu plus chaque jour, continue sa guéguerre contre le chef du gouvernement.
Pauvre de nous petit peuple, malgré notre grandeur, car un jour on avait cru que le mouvement lancé par Beji Caïd Essebsi était la planche de salut qui mènerait le pays vers de meilleurs horizons.
Il est vrai que le timonier avait été amené « constitutionnellement » à déserter le bateau Nidaa. Aujourd’hui nos préoccupations ne sont plus ceux des dirigeants de Nidaa Tounes ou de ce qui en reste. Dommage!
F.B