Le président directeur général de Tunisair, Elyes Mnakbi est revenu sur la situation financière de la compagnie aérienne nationale relevant son besoin d’une aide gouvernementale qui tarde à venir.
Dans une interview parue au journal français « Le Point » dans son numéro de ce jeudi 14 mai 2020, Mnakbi a annoncé que la crise du Covid-19 a aggravé la situation au sein de Tunisair ajoutant que la compagnie risque de recourir au chômage partiel de mai jusqu’à octobre pour une bonne partie de ses salariés.
Mnakbi a, par ailleurs, précisé que Tunisair a besoin de cent millions de dinars d’ici fin mai et qui seront consacrés au paiement des salaires et des primes des employés, au redémarrage de la compagnie, au paiement des fournisseurs ainsi qu’à l’achat du carburant.
Un plan de sauvetage a, de surcroît, été conçu –outre le plan de restructuration signé en mai 2019- appelant essentiellement au report des échéances pendant six mois, au report des dettes ainsi qu’à l’exemption de charges.
Elyes Mnakbi a, au final, regretté que le mode de gouvernance au sein de Tunisair était ingérable, selon ses dires.
Il déplore, ainsi, la dépendance de Tunisair des politiques où il a souligné que la compagnie avait des plans approuvés par le Conseil d’administration qui peuvent être refusés par le ministère du Transport.
« Tunisair n’a pas la liberté de sa gouvernance, la direction générale ne peut pas prendre de décisions sans l’accord du politique », martèle Elyes Mnakbi.
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