Après avoir nié être au courant de la visite de Mehdi Jomâa en Algérie sur les ondes de Shems fm, le conseiller médiatique du Chef du Gouvernement, Mofdi Mseddi s’est expliqué sur son compte officiel Facebook.
«L’avion a survolé des endroits à risque à l’ouest de la Tunisie, ensuite, la rencontre s’est déroulée dans la région opposée au Mont Châambi dans les terres algériennes, pour des raisons sécuritaires, liées à la survie du chef de gouvernement et toutes personnes l’ayant accompagnées, j’ai dû nier toute connaissance de cette réunion» a-t-il indiqué avant de supprimer la publication.
Fils de Kacem Mseddi, figure célèbre de la télévision nationale des années 70, Mofdi Mseddi a occupé le poste de chargé de la communication du ministère du Transport avant d’être nommé au poste d’attaché de presse et chargé de la communication du président de l’Assemblée Nationale Constituante, Mustapha Ben Jaafar au lendemain du 23 octobre 2011.
Mofdi Mseddi a multiplié, ces derniers jours, les sorties médiatiques. Alors que la Haute Autorité Indépendant pour la Communication Audiovisuelle a annoncé, ne pas être consulté pour la fermeture de Radio Nour Fm et la chaine télévisée Al-Insen, Mofdi Mseddi a infirmé ce qu’indiquait le communiqué de la HAICA. «On a consulté la HAICA, et moi-même j’ai contacté le président de la HAICA, Nouri Lajmi, à deux reprises» a-t-il déclaré sur les ondes de Shems fm.
Les mesures annoncées par la cellule de crise, chargée du suivi de la situation sécuritaire après l’attentat terroriste du mercredi 17 Juillet 2014, indiquant que l’institution sécuritaire et l’armée sont une ligne rouge à ne pas bafouer, n’ont pas laissé certaines personnalités insensibles. Le président du Syndicat des Journalistes Tunisiens, Neji Bghouri s’est indigné. «Il ne faut pas user du terrorisme pour opprimer les journalistes» a-t-il revendiqué sur les ondes de Mosaique fm.
Mofdi Mseddi est intervenu, sur le plateau de Ness Nessma News, pour éclaircir la situation. «Mehdi Jomaa ne s'était pas adressé aux médias ou aux journalistes lorsqu'il a qualifié l'institution sécuritaire et l'armée de ligne rouge, mais plutôt aux "experts" sécuritaires… Cependant les médias doivent s’assurer que les personnes présentes dans les plateaux télévisés sont des vrais experts» a-t-il expliqué.
Meher Hajbi