Les réactions au remaniement ministériel animent la scène politique. Le dirigent du courant démocratique, Mohamed Abbou a déclaré ce jeudi 7 septembre à Assabah News qu’il ne faut pas espérer grand-chose du remaniement ministériel pour la résolution de la crise. « Nous avons souhaité que le chef du gouvernement ne cède pas aux pressions. Il a nommé des personnes suspectes et qui étaient des figures emblématiques dans le gouvernement du Ben Ali au déclenchement de la révolution. Rien ne prouve que ces personnes répondent aux critères de compétence voire certaines d’entre elles sont impliquées dans le système de corruption.« a-t-il lancé. Abbou a indiqué que le remaniement révèle que le camp qui protège le système corrompu et certains lobbys a bien dominé la situation. Il a souligné que les nominations de Lotfi Brahem à la tête du ministère de l’Intérieur et de Ridha Chalgoum au ministère des finances soulèvent des interrogations ce qui reflète, selon lui, que les choix de Chahed visent la protection du système de corruption. Il a ajouté que le chef du gouvernement a cédé aux pressions pour protéger son poste aux dépens de sa campagne « mains propres« , lancée en mai dernier. Abbou a poursuivi que Chahed aurait dû garder Hédi Mejdoub à la tête du ministère de l’Intérieur surtout que le nouveau ministre a, d’après lui, échoué dans la gestion de l’administration générale des services communs de la garde nationale.
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