Mohamed Abbou n’a pas mâché ses mots ce jeudi 7 juin 2018 pour critiquer la classe politique, particulièrement Nidaa Tounes. « Certains hommes politiques doivent aller en prison », a-t-il déclaré à Réalités Online, estimant que la classe politique actuelle n’est préoccupée que par « ses achats de voitures et de biens immobiliers ».
Ces affaires ne constituent plus un secret pour les tunisiens selon le dirigeant du Courant Démocratique. Il existe, selon lui, des dossiers transmis à la Justice, impliquant des députés qui se sont enrichis de manière douteuse. « Ce n’est pas avec leur salaire de député qu’ils auraient pu le faire ! », a-t-il lâché, ironique, précisant que plusieurs hommes politiques sont impliqués dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent.
La classe politique actuelle, poursuit Mohamed Abbou, exerce le pouvoir avec la mentalité de « combien ça va me rapporter ». « Les relations entre députés et ministres est basée sur les intérêts. On ne peut pas parler d’une classe politique respectable capable de diriger un Etat », a-t-il encore expliqué.
Dans ce contexte, le dirigeant du Courant Démocratique estime qu’un changement au sein de la classe politique devient nécessaire. « Des élections anticipées constituent une possibilité, mais, bien entendu, conformément aux procédures constitutionnelles », a-t-il dit.
Mohamed Abbou vise-t-il Nidaa Tounes par ses propos ? Il n’y a pas que le parti au pouvoir qui est à blâmer selon lui. Il explique qu’un conflit oppose actuellement Nidaa Tounes au gouvernement. Le parti tente de convaincre que le bilan de l’Exécutif est négatif. En réalité, les dirigeants du parti ne veulent savoir que combien ils vont gagner ! « C’est comme avec les Trabelsi, c’est peut-être pire ! », a conclu Mohamed Abbou.
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