Mohamed Abou souligne le « retour en force » des Trabelsis

Le dirigeant au sein du Courant Démocratique, Mohamed Abou, a réagi ce lundi 29 octobre 2018 au communiqué publié dimanche dernier par Nidaa Tounes, au sujet de l’appel au rassemblement des forces centristes.
« Pour commencer, dit-il, Nidaa Tounes n’est pas un parti centriste. Il est plutôt de droite. D’ailleurs, son identité n’est pas claire. Je pense que le parti faisait plutôt appel aux formations modérées, mais il ne l’est pas, au même titre qu’Ennahdha. Nous ne sommes donc pas concernés par leurs luttes et leurs projets », a-t-il expliqué au micro de Hatem Ben Amara.
Mohamed Abou considère que les trois parties prenantes dans la lutte sur la scène nationale n’ont rien à voir avec la politique : Nidaa Tounes, Ennahdha et le Chef du gouvernement, Youssef Chahed. « Ils ne valent pas mieux les uns que les autres. Ils ne font que lutter pour leurs intérêts. Il faut convaincre les tunisiens de ne pas voter pour eux. La mentalité des trabelsis est encore présente et elle a pris de l’ampleur. On les connaissait avant, mais aujourd’hui, ils sont plus nombreux », a-t-il lancé.
Dans ce même contexte, le dirigeant du Courant Démocratique considère qu’il n’existe pas de lutte idéologique en Tunisie. « Ce n’est qu’un moyen pour manipuler les tunisiens. Il y a ceux qui construisent leurs projets sur la lutte contre Ennahdha. Or, aujourd’hui, ils sont sur le point de former un gouvernement avec eux. Ils ne font que tromper les tunisiens », a-t-il dit, faisant allusion à Machrou3 Tounes de Mohsen Marzouk, ajoutant qu’il n’y a que des intérêts en jeu.
D’autre part, au sujet du remaniement ministériel, Mohamed Abbou a appelé à éviter l’incertitude et à instaurer la stabilité politique dans le pays. « Il faut que le président de la République ait recours à l’article 99 de la Constitution. Pour sa part, le Chef du gouvernement doit s’adresser à l’ARP pour obtenir sa confiance, mais il ne prendra pas une telle initiative. Dans ce contexte, le président de la République doit faire moins de calcul. Il est le président. Par conséquent, il doit intervenir afin de mettre fin à la crise », a-t-il encore déclaré.

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