Mohamed Abou, un mauvais perdant ?

Qu’est-il arrivé à Mohamed Abou, ministre sortant de la Fonction Publique, de la Gouvernance et de la lutte contre la Corruption ? Depuis le scandale des conflits d’intérêts dans lequel serait impliqué Elyes Fakhfakh, ancien Chef du gouvernement, Mohamed Abou se fait très discret. Aux yeux de l’opinion publique, Mohamed Abou – baptisé aussi Mr. Propre – n’a presque plus grand-chose de celui qui a fait de la lutte contre la corruption l’un de ses chevaux de batailles.
Après avoir annoncé son départ de la vie politique, il n’a pas manqué de chanter, à sa manière, les louanges du gouvernement dans lequel il avait travaillé. « Le Chef du gouvernement démissionnaire a refusé de faire passer des décrets relatif à l’amélioration des privilèges des gouverneurs et de leurs salaires », a-t-il lâché, entre-autres, lors d’une conférence de presse ce mercredi 2 septembre 2020.
Ce n’est pas la première fois que Mohamed Abou soit revenu sur les réalisations de l’ancien gouvernement. Il n’a pas, non plus, manqué d’adresser ses piques à la nouvelle équipe de Hichem Mechihci. Comment devrait-on interpréter ce comportement ? Mohamed Abou aurait-il mal digéré son éviction avec le gouvernement d’Elyes Fakhfakh ? Tente-t-il de se racheter la conduite de Mr. Propre ? Quoiqu’il en soit, il est très tard de changer une image qui s’est ternie au fil des mois.

F. K

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