Ennahdha a cédé sa place à Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de la République et directeur exécutif auto-proclamé de Nidaa Tounes, pour les élections législatives partielles visant à combler la vacance du siège de la circonscription d’Allemagne. Une décision qui semble avoir fortement déplu à Mohamed Ben Salem, député presque-frondeur d’Ennahdha à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). « C’est anti-démocratique », déclare-t-il pour commenter la décision du Conseil de la Choura, dans Ici Shems de ce lundi 16 octobre 2017.
Il est inconcevable, selon Mohamed Ben Salem, qu’un grand parti tel qu’Ennahdha ne présente aucun candidat en vue de ce scrutin. Ce désistement, poursuit-il, simplifiera l’entrée de Hafedh Caïd Essebsi à l’ARP. « On ne peut pas s’auto-censurer. Et puis, pourquoi avoir nommé un député au poste de secrétaire d’Etat ? Était-ce pour laisser son siège vacant ? », s’interroge-t-il encore. Il estime, continuant sur sa lancée, qu’Ennahdha aurait pu remporter ce siège si elle avait présenté un candidat.
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