
Mohamed Ben Salem, député et dirigeant au sein d’Ennahdha.
« Ennahdha est notre concurrent », cette annonce du bureau exécutif de Nidaa Tounes a eu l’effet d’un tremblement de terre sur la scène politique, après une union qui a duré depuis 2014. Peut-on parler de divorce entre les deux partis ? Mohamed Ben Salem considère que non. L’emploi du terme « divorce », a-t-il déclaré ce lundi 8 janvier 2018 à Réalités Online, a été fait par les médias. « La relation entre Nidaa Tounes et Ennahdha est basée sur le soutien au gouvernement dans le cadre du Pacte de Carthage. De quel divorce parle-t-on ? », a-t-il souligné.
Ennahdha, poursuit le député et dirigeant au sein du parti islamiste, fait passer les lois mises en place par le gouvernement. « Si le parti s’abstient de soutenir les lois de l’Exécutif, celui-ci tombera et sera incapable d’avancer. Si Ennahdha n’avait pas voté pour les lois qui sont passées ces 3 dernières années, 80% de ces textes seraient tombés. Nous sommes obligés de garantir la réussite du gouvernement », a encore expliqué Mohamed Ben Salem.
Nidaa Tounes, rappelons-le, a évoqué dans son dernier communiqué le terme concurrence pour parler d’Ennahdha. Réagissant à cette remarque, le député a rappelé que la concurrence en 2014 n’a pas empêché les deux partis de former, ensemble, un gouvernement. « La concurrence est ouverte à tous. Ce qui était inacceptable était le fait qu’Ennahdha soit absente lors des législatives partielles d’Allemagne. C’était une erreur de soutenir Nidaa Tounes et c’était illogique », a fustigé Mohamed Ben Salem.