Mohamed Masmoudi n’est plus

Paris, 1954. Le défunt à gauche avec Bahi Ladgham, Tahar Ben Ammar et Mongi Slim au cours des négociations de l’autonomie interne

La diplomatie tunisienne est en deuil. L’une des ses plus grandes figures : Mohamed Masmoudi, ancien ambassadeur et ministre des Affaires Étrangères de Habib Bourguiba, s’est éteint dans la soirée du 7 novembre 2016, à l’âge de 91 ans, dans sa ville natale, Mahdia.
Mohamed Masmoudi a un riche  parcours politique qui a débuté bien avant l’indépendance.
Né le 29 mai 1925 à Mahdia, dont il était maire, Mohamed Masmoudi a fait ses études secondaires au Collège Sadiki à Tunis. En 1949, alors étudiant en France, il a pris la tête de la fédération du parti Néo-Destour. En 1954, il est ministre d’État au gouvernement de Tahar Ben Ammar et participe aux négociations de l’autonomie interne avec la France. En 1956, il est nommé ministre de l’Économie du premier gouvernement de l’indépendance puis secrétaire d’Etat à l’Information avant de prendre la tête du ministère du Tourisme qui venait d’être créé.

1954 Le défunt à droite aux côtés de Bourguiba, Lamine Bey et Tahar Ben Ammar

En 1965 il est nommé ambassadeur de Tunisie à Paris, pour ensuite occuper le poste du Chef de la diplomatie tunisienne cinq ans plus tard.
En 1974, alors ministre des A.E, il a été le principal artisan de l’accord d’union entre la Tunisie et la Libye, signé à Djerba par Habib Bourguiba et Mouammar Kadhafi. Accord aussitôt remis en question par la partie tunisienne, sous l’impulsion de feu Hédi Nouira, premier ministre de l’époque.
Démis de son poste, Masmoudi connaîtra  une longue traversée du désert et ne reviendra jamais plus sur la scène politique nationale.
Il publiera, en 1977,  « Les Arabes dans la tempête », paru à Paris, aux éditions Jean-Claude Simoën.
Qu’il repose en paix.

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