Convoqué par le pôle judiciaire financier le 16 mars courant pour une affaire d’espionnage, Mohsen Marzouk a assuré qu’il sera auditionné en tant que témoin. Intervenant sur Jawhara FM en marge d’une conférence de presse organisée par son parti, le secrétaire général de Machrou3 Tounes a souligné qu’il n’a aucun lien avec cette affaire, « ni de loin, ni de près », ajoutant qu’il comparaîtra lundi 19 mars 2018 devant le juge d’instruction à 10h. « Je n’ai pris connaissance de la convocation du juge que le vendredi 16 mars et on ne m’a pas précisé la raison. Je serai entendu en tant que témoin, c’est tout ce que je sais« , a-t-il encore déclaré.
« Il existe plusieurs témoins et je ne suis que l’un d’entre-eux. Vous n’avez qu’à poser des questions à l’autre témoin qui n’est pas à sa place », a-t-il déclaré, voulant, sans doute, viser l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli.
D’autre part, Mohsen Marzouk est parti à la charge contre le gouvernement d’union nationale, soulignant que l’Exécutif a échoué sur les plans économique et social et appelé à la formation d’un gouvernement apolitique de compétences qui n’aura aucun lien avec les prochaines municipales.
Le secrétaire général s’en est également pris, lors de la conférence, à sa cible favorite Ennahdha : « Les frères musulmans tunisiens ne croient pas en l’État, considérant la Tunisie comme une partie de la nation islamique ! », a-t-il affirmé. Et sur Nidaa Tounes, il n’a pas mâché ses mots non plus. C’est un parti, selon lui, qui n’a ni programme ni vision politique. « Nous avons besoin d’un pouvoir exécutif fort et capable de gérer l’État. Dans ce cadre, il faut un régime présidentiel démocratique », a encore suggéré Mohsen Marzouk.