Mohsen Marzouk tire à boulets rouges sur la commission de confiscation

Mohsen Marzouk n’a pas mâché ses mots ce lundi 3 juillet 2017 pour commenter le travail de la commission de confiscation. Intervenant dans Politika, le secrétaire général de Machrou3 Tounes considère que le décret sur la confiscation est « révolu », affirmant qu’il est désormais l’heure de s’appuyer sur la loi. « La propriété privée est sacrée. La confiscation des biens doit se faire dans le cadre de la loi. On ne peut se permettre de confisquer les biens d’une personne comme on le faisait à l’époque du Bey ! », s’indigne-t-il.
Mohsen Marzouk affirme même que les confiscations peuvent présenter des conséquences sur l’investissement. « Demain, un investisseur se demandera s’il risque de voir ses biens saisis. Concernant les listes dernièrement publiées par la commission de confiscation, certaines personnes possèdent des biens provenant de leurs familles. On sera dans tous les cas perdant en revendant les biens, car leur valeur va baisser. C’est une commission administrative au 1/4 révolutionnaire, au 1/3 « du n’importe quoi », créée dans des conditions particulières, comme si nous vivions en 1789, lors de la Révolution française », explique-t-il.
D’autre part, le secrétaire général de Machrou3 Tounes souligne le sérieux de la campagne contre la corruption. « Il ne s’agit nullement d’une pièce de théâtre, car il existe des faits concrets. Il faut juste définir la cible. Le marché de Sidi Boumendil, à titre d’exemple, incarne la corruption, mais il y a des gens qui vivent grâce à lui. Il faut identifier les commanditaires. Autrement dit, définir la cible », déclare encore le secrétaire général de Machrou3 Tounes.

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