Moins de crédits bancaires et moins de « rouge » : les explications d’Ahmed El Karam

Pour tenter de remédier au casse-tête de l’inflation, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a annoncé un durcissement de sa politique monétaire, qui obligera, entre-autres, les banques commerciales à accorder moins de crédits et à durcir la politique du découvert bancaire (le fameux rouge). Intervenant dans Sbah El Ward ce lundi 10 décembre 2018, le président de l’Association Professionnelle tunisienne des banques et des établissements commerciaux (APTBEF) et président du directoire d’Amen Bank, Ahmed El Karam, a assuré que ce ne sont pas les banques qui ne souhaitent plus accorder des crédits et un découvert bancaire aux clients. « La BCT a durci sa politique. Les banques doivent financer les crédits qu’elle octroie auprès de la BCT étant donné qu’il existe un problème de liquidité dans le pays », a-t-il déclaré, ajoutant que l’ancienne politique a stimulé l’inflation qui a atteint actuellement les 7,4%.
Si l’inflation a augmenté, poursuit-il, c’est parce que la production n’a pas évolué comme il se doit en Tunisie. Ajoutés à cela la faible croissance économique, la hausse des salaires et le recours aux crédits bancaires et aux découverts bancaires. Dans ce contexte, la BCT joue pleinement son rôle selon Ahmed El Karam, qui consiste à faire baisser l’inflation. Ceci passe par le biais de la baisse du volume des crédits bancaires, d’autant plus que la BCT a instauré un nouveau ratio crédits-dépôt. Conformément à cette nouvelle mesure, les banques commerciales ne pourront plus octroyer des crédits que dans le cas où ce ratio ne dépasse pas les 120%.

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