La sentence ayant été prononcée depuis l’accord avec des commerçants de bois, justifié par une décision de la direction de la direction régionale de l’équipement de Monastir N°96/2024 enregistrée le 04/10/2024. Conséquence : près de 395 arbres vont être coupées sur une hauteur de 3 mètres. L’opération rapportera quelques 11 mille dinars. Un vrai massacre. Un crime.

On s’est précipité pour mettre à exécution la sentence
Les appels à l’annulation de cette action n’ont pas eu d’effet. Une pétition a été adressée à toutes les parties concernées y compris la présidence de la République. Résultat : on a précipité les choses et les coupes ont commencé aujourd’hui vendredi 18 octobre 2024. Cela n’est pas sans rappeler une certaine année 2018 où on avait vu une telle action se produire mais qui avait été tuée dans l’œuf grâce à la mobilisation des citoyens de la région. Aujourd’hui, on n’avait pas trouvé mieux que de convoquer dans un poste de police un enseignant universitaire qui s’est mobiliser contre ce crime contre l’environnement pour lui demander des comptes sur son engagement en faveur de ces arbres. La mobilisation des citoyens n’a pas été prise en compte ni même au sérieux.
La « peine de mort » prononcée contre ces arbres dont le seul crime est de s’être trouvées dans une localité où tout manque et que seule la nature lui a offert ce petit coin de verdure pour respirer, a été mise à exécution.
Là on est en droit de s’interroger, une nouvelle fois, sue ce que font les autorités régionales avant de passer à celles nationales.
Que fait la direction régionale de l’équipement? Que fait le ministère de l’environnement? Et le gouverneur, représentant du président de la République dans la région, Pourquoi n’a-t-il pas réagi pour arrêter ce crime?
Je rappelle ici aux bonnes consciences que le Chef de l’Etat vient de rappeler au Chef du gouvernement qu’il ne faut pas hésiter à prendre les mesures légales qui s’imposent contre tout responsable, quelle que soit le degré de sa responsabilité, qui faillit aux obligations que lui impose cette responsabilité.
Plus surprenant encore c’est l’attitude du délégué de la localité qui semble ne pas être dérangé par cette action « criminelle » alors qu’il était sensé réagir le premier pour arrêter ce massacre.
Les images qui accompagnent ces quelques lignes montrent la gravité de la situation. Mabrouka Khedhir et sa plateforme Cosmos ont attiré l’attention sur ce crime depuis le 15 octobre. Nous avons fait de même une journée auparavant pour éveiller les consciences des autorités régionales. C’était vain. Nous n’abandonnons pas et appelons à nouveau à cesser ces coupes sous prétexte de l’élagage de ces arbres. Mensonge. Ce n’est pas ainsi qu’on élague un arbre.

voila ce qui reste encore d’un arbre « élagué » en 2018
Cette photo d’un eucalyptus « élagué » en 2018 montre l’impact de ces « coupes« .
Il est malheureux de constater qu’un ingénieur principal de la direction régionale des forêts à Monastir va jusqu’à considérer que c’est une opération nécessaire dont l’objectif est l’intérêt général des citoyens. Cet intérêt, a priori, n’a pas la même définition pour tout le monde.
Pire encore. Il justifie ces « coupes » par la hauteur atteinte par ces arbres et sa proximité d’installations électriques haute tension. On aimerait bien comprendre pourquoi donc procéder à des coupes à trois mètres des racines ce qui entraîne « la mort » de ces arbres et les exemples sont là pour le prouver.
Il est encore temps d’agir pour sauver ce qui reste.
Faut-il là aussi que c’est le président de la République qui intervienne?
Wait and see!
F.B