18
L’ex-président de la République Moncef Marzouki est sorti de son silence pour livrer ses analyses sur Kaïs Saïed, les islamistes, la contre-révolution et les Emirats dans un entretien accordé au magazine français Le Point.
« Opposant à Ben Ali, figure des droits de l’homme, Moncef Marzouki fut le premier président de la République de la Tunisie démocratique. Il fut élu en décembre 2011 puis battu au second tour de la présidentielle fin 2014 par Béji Caïd Essebsi. Intervenant très peu dans le débat public, il a livré sa lecture des événements onze jours après le coup d’État constitutionnel mené par le président Kaïs Saïed », écrit Le Point.
Marzouki assure « que le parti islamiste Ennahdha a perdu tout sens moral ».
« Si la révolution tunisienne a foiré, elle le doit au rôle du mouvement Ennahdha qui s’est aligné du côté de la contre-révolution dans le dessein de sauver sa peau », a-t-il déclaré dans cette interview.
L’ex-chef de l’Etat a rappelé qu’à son avis, « les décisions du chef de l’Etat Kaïs Saïed d’activer l’article 80 de la Constitution, prises le soir du 25 juillet dernier constituent un coup d’Etat ».
H.A.