De nombreuses personnalités politiques ont critiqué les démarches entreprises par le président de la République, Kaïs Saïed, après le 25 juillet 2021. Outre Ennahdha, Moncef Marzouki en fait partie. L’ancien président provisoire de la République a affirmé, ce mardi 28 septembre 2021, qu’il faut évincer deux hommes aujourd’hui : Kaïs Saïed et Rached Ghannouchi – sachant qu’il a eu raison, pour une fois, au sujet du Cheikh ! -.
Toutefois, l’ancien président provisoire semble avoir la mémoire courte. En effet, il semble oublier qu’il a été sous le joug des islamistes nahdhaouis après le 23 octobre 2011, lorsqu’ils l’ont placé à Carthage en tant que pion pour servir leurs intérêts. La diplomatie tunisienne et la présidence de la République ont connu, alors, leurs pires années.
Il a raté une occasion de se taire
Une preuve ? Cette publication de la présidence de la République, datant du 11 octobre 2012, en est une. Moncef Marzouki, alors président provisoire élu au suffrage indirect par les députés d’Ennahdha, avait accueilli, au Palais de Carthage, une délégation composée de cheikhs salafistes… La réunion s’inscrivait dans l’optique de la défense de la liberté d’opinion et de conscience. Or, à l’époque, c’était ce genre de bavures que Moncef Marzouki avait laissé se produire sous son toit, sous la pression d’Ennahdha. Sur le plan sécuritaire, cette période était noire pour la Tunisie.
Bref, une bonne partie des Tunisiens connaissent ces détails. L’Histoire, quant à elle, n’oublie jamais, mais les hommes politiques, si. Moncef Marzouki a la mémoire courte. Nul doute qu’il fait partie des personnalités politique dont la Tunisie n’a pas besoin pour avancer. Sans manquer de respect à sa science et à ses connaissances scientifiques, il a manqué une occasion de se taire.
F. K