Le coup d’envoi du congrès constitutif de Harak Tounes Al Irada a été donné ce samedi 29 avril 2017. Moncef Marzouki, fondateur du parti, fidèle à lui-même, s’en est pris à cœur joie au gouvernement d’union nationale lors de son discours prononcé à l’occasion du congrès. « Tous les indicateurs montrent que ce gouvernement va dans le mauvais sens », déclare-t-il.
L’ancien président provisoire de la République souligne la crise politique vécue par le parti au pouvoir qui, selon lui, se dirige vers un pouvoir familial. « Les compétences dont le pouvoir parle ne sont que purs mensonges », lance-t-il. Moncef Marzouki continue sur sa lancée en affirmant que Harak Tounes Al Irada constitue un apport pour la scène politique tunisienne, compte tenu de la « dégradation de la qualité du travail politique ». « Le parti constitue la force politique qui redonnera à la politique son prestige », assure-t-il.
Inévitablement, Moncef Marzouki est revenu sur les protestations sociales observées dans plusieurs gouvernorats de Tunisie et dont l’étincelle a éclaté à Tataouine. « Il s’agit de protestations légitimes que je soutiens », dit-il, pour enchaîner, ensuite, avec sa cible favorite, à savoir le gouvernement d’union nationale : « ce gouvernement a échoué. Il est important de réfléchir à une alternative démocratique. Nidaa Tounes doit partir« .
Soulignons que plusieurs personnalités politiques ont été conviées au congrès constitutif de Harak Tounes Al Irada : Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général d’Ettakatol, Ali Laârayedh, député Ennahdha, Hamadi Jebali, ancien Chef du gouvernement, Abdelatif Mekki, dirigeant au sein d’Ennahdha, Abderraouef Ayadi, président du mouvement Wafa, ou encore Issam Chebbi, secrétaire général d’Al Jomhouri.