Adnène Moncer, président du Centre d’études stratégiques sur le Maghreb arabe a qualifié les prestations diplomatiques du président de la République, Kaïs Saïed de « faibles », et et cela ne vaut pas uniquement pour sa dernière visite en Egypte pour devenir la caractéristique commune de toutes les visites qu’il a effectuées jusqu’à présent à l’étranger.
« Les Egyptiens ont mis en oeuvre toutes les conditions afin que la visite du chef de l’Etat réussisse et pour donner au président Saïed un protocole de nature à satisfaire son narcissisme » , écrit Moncer lundi 12 avril sur son compte facebook.
« Tout comme les Français lors de la visite de Saïed à Paris, les Egyptiens ont pu obtenir plus qu’ils ne l’espéraient. Ils ont obtenu des promesses diplomatiques illimitées sur toutes les questions qui ont été soulevées, et même sur des sujets qui n’ont pas été soulevés. »
« Il y a une impression qui se confirme d’une visite à l’autre, c’est que le président de la République ne reconnaît pas ce qu’on appelle ministère des Affaires étrangères, ni ses dossiers, ni ses expériences, ni encore moins ses opinions. Je doute vraiment que le président lise les dossiers préparés par le ministère, et qu’il écoute les opinions sur les questions étrangères. Résultat: des visite pour le simple fait de visiter, des largesses illimitées de Kaïs Saïed, et un dilemme après l’autre. », estime Moncer.
Ce dernier conclut en observant que « les neuf dixièmes de la visite du chef de l’Etat tunisien en Égypte étaient d’ordre culturel, une question que les Egyptiens ont attentivement étudiée. »
H.A.