L’écrivain et académicien Jean d’Ormesson s’est éteint dans la nuit de lundi à mardi suite à une crise cardiaque à son domicile, à l’âge de 92 ans. a annoncé sa famille à l’Agence France Presse. Écrivain, chroniqueur, personnalité médiatique, journaliste, philosophe, et membre de l’Académie française depuis 1973, il s’est forgé un grand nom dans la scène médiatique et culturelle, bien qu’il ait commencé l’écriture tard.
Issu d’une famille de conseillers d’État, de contrôleurs généraux des finances, d’ambassadeurs de France et de parlementaires, cet agrégé de philosophie, ancien élève de l’École normale supérieure, avait reçu le Grand prix du roman de l’Académie française pour La Gloire de l‘Empire, en 1971.
Parmi ses grands succès littéraires, « Au plaisir de Dieu » (1974), sera adapté à la télévision, « Jean qui grogne et Jean qui rit » (1984). Avec « l’Histoire du Juif errant » (1991), « La Douane de mer« (1994) et « Presque rien sur presque tout »(1996), l’écrivain, qui a reçu le prix Chateaubriand (1994) pour l’ensemble de son œuvre, donne son explication du monde, avec l’art qui lui est propre de dire des choses importantes avec légèreté. Ensuite, il publie notamment « Une autre histoire de la littérature française » en deux tomes (1997-1998), un nouveau roman (Voyez comme on danse, 2001). En 2013, dans « Un jour je m’en irai sans vous avoir tout dit ». « Il a toujours dit qu’il partirait sans avoir tout dit et c’est aujourd’hui. Il nous laisse de merveilleux livres», a déclaré sa fille, Héloïse d’Ormesson ». En 2016, une dernière œuvre autobiographique est publiée chez Gallimard, « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle ».
Les réactions à cette triste nouvelle se sont enchaînées à commencer par l’ex-compagne de l’ancien président français Valérie Trierweiler outre le Premier ministre belge Charles Michel qui, lui, a rendu hommage à son « intelligence, son humour pétillant, son œuvre et le bleu vif de ses yeux ».
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