Le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, est de plus en plus critiqué pour sa gestion du parti fondé par son père. L’attaque, ce mercredi 16 mai 2016, est cette fois-ci venue de Mondher Belhaj Ali, ancien dirigeant de Nidaa Tounes, qui est intervenu dans Politika.
« Nidaa Tounes est fini depuis qu’il s’est éloigné du message qu’il devait transmettre et de son projet. La semaine dernière, sur un plateau télévisé, j’ai appelé le président de la République, Béji Caïd Essebsi, à éloigner son fils du parti car il l’a jeté dans le gouffre », a-t-il souligné.
Hafedh Caïd Essebsi, poursuit l’ancien nidaïste, a commis une erreur le jour des élections municipales du 6 mai 2018 en violant le silence électoral. « Il a senti, au dernier moment, que les tunisiens ont quitté les rangs de son parti », a-t-il noté. Nidaa Tounes, assure encore Mondher Belhaj Ali, a perdu 1 375 267 voix lors des municipales, subissant, de ce fait, une « défaite cuisante« .
D’autre part, le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, Borhène Bsaies, n’a pas échappé aux critiques de Belhaj Ali. « Les tunisiens connaissent très bien son passé, lorsqu’il avait soutenu l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali, écarté par la Révolution. Bsaies a, par la suite, rejoint l’Union Patriotique Libre (UPL), présidée par Slim Riahi, pour ensuite rejoindre Nidaa Tounes », a-t-il encore déclaré.