Le bloc parlementaire du Front Populaire n’accordera pas sa confiance aux nouveaux membres du gouvernement d’union nationale, lors du vote de confiance de ce jeudi 16 mars 2017. C’est ce qu’a déclaré à Réalités Online, Mongi Rahoui, député du Front Populaire. « Nous n’avons pas confiance en ce gouvernement, encore moins en la majorité et dans le Parlement. Le peuple a déjà souffert pendant deux ans et demie », a-t-il souligné.
Réagissant au discours du Chef du gouvernement Youssef Chahed, Mongi Rahoui considère que ce type d’allocutions est devenu à la mode. « Depuis 2011, j’entends la même chanson : de Hamadi Jebali à Youssef Chahed. Tous ont promis de lutter contre la corruption, mais le fléau n’a fait que s’accentuer », a soutenu le frontiste, ajoutant que les institutions de l’État, à l’instar de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et de la présidence du gouvernement, sont touchées par le phénomène.
« Concernant le gouvernement, il suffit de jeter un coup d’œil sur les cartes de visites de certains ministres. Ils ont une double-casquette : celle du ministre et une autre pour un métier précis. L’ARP et le gouvernement ont échoué dans la lutte contre la corruption », a expliqué Mongi Rahoui.
D’autre part, le député du Front Populaire s’est attaqué à la majorité parlementaire, affirmant qu’elle est incapable de conduire le pays vers la prospérité économique et sociale. « Une majorité en crise », a-t-il martelé, soulignant l’effritement de Nidaa Tounes et la domination d’Ennahdha sur le paysage politique.
Le frontiste a, à la fin, réagi au recours du Chef du gouvernement à la citation du père du communisme, Karl Marx : « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde. Il s’agit maintenant de le changer ». « Citer est devenu une monnaie courante aujourd’hui. Nous avons besoin d’un réel changement », a-t-il conclu.