Mongi Rahoui : «le report des municipales était évident»

«Le report des élections municipales était évident. Nous n’étions pas contre une telle décision. Pour nous c’est clair, la situation actuelle n’est pas propice au maintien des élections. Toutefois, et en cas d’un consensus général nous ne nous serions pas opposé pas à l’organisation des municipales en décembre» assure Mongi Rahoui, leader au sein du Front Populaire.
Joint par Réalités Online, avant l’annonce du report des municipales,le leader frontiste persiste et signe : «le climat électoral n’est pas sain» dit-il. Outre, l’attente de l’approbation du projet de loi des collectivités locales, «les différends au sein de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections» ne font que confirmer ces craintes.
Par ailleurs, Mongi Rahoui clame haut et fort des changements à la tête du ministère des technologies de la communication et de l’économie numérique. «Le ministre, le secrétaire d’Etat et le chef de cabinet sont issus du conseil de la Choura. Ce ministère appartient à Ennahdha et des informations très importantes en relation avec le processus électoral et une base de données ont été mis à la disposition du mouvement. Des données dont les autres partis en sont privés» a-t-il déploré.
Ainsi, le leader frontiste appelle le chef du gouvernement à neutraliser ce ministère. «Il s’agit d’une démarche primordiale dans ce processus électoral. Le ministre ne respecte pas le principe de l’équité et cela ne peut que nuire au bon déroulement des prochaines élections municipales» a-t-il assuré.
Concernant la loi de réconciliation administrative, le député frontiste compte sur le rôle de l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois. «Nous avons confiance en cette instance et nous l’appelons à ne pas céder aux pressions partisanes ou institutionnelles» a-t-il indiqué avant de poursuivre «même si cette loi ne sera pas retirée, nous enchaînerons les mouvements dans la rue».
Mongi Rahoui ne compte pas s’arrêter à ce stade. «Nous veillerons aussi à la mise en place d’une commission pour s’assurer que les fonctionnaires concernés par la réconciliation administrative n’ont pas bénéficié de pots de vin. La société civile jouera un rôle très important dans cette démarche» a-t-il révélé.

H.M

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