L’indignation de Mongi Rahoui était palpable contre Ennahdha et Nidaa Tounes ce mercredi 19 avril 2017. Le député du Front Populaire et président de la commission parlementaire des finances a accusé, en pleine plénière, les deux partis de s’opposer à l’adoption du projet de loi sur les jardins d’enfants.
Le frontiste conteste, notamment, l’article relatif aux sanctions prévues contre les jardins d’enfants coraniques anarchiques. La peine de prison a été divisée par deux, passant de 20 à 10 ans.
Plus tard, lors d’un point presse organisé par les frontistes à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Mongi Rahoui a appelé Ghazi Jeribi, ministre de la Justice, à démissionner. « Quand on ne possède pas le soutien parlementaire nécessaire pour faire passer des lois et des accords, on doit démissionner. Ceux qui se respectent et qui ont un minimum de dignité le font ! », a-t-il déclaré.
Il est revenu à la charge contre Nidaa Tounes et Ennahdha en affirmant qu’ils pratiquent un « marchandage de bas niveau », visant à rejeter le projet de loi sur les jardins d’enfants. « C’est un texte qui a été conçu, pourtant, pour réguler un secteur géré par des entités terroristes responsables de l’envoi de jeunes tunisiens en Syrie », a lancé le frontiste. Il poursuit en affirmant qu’Ennahdha a proposé a Nidaa Tounes de rejeter le projet de loi sur les jardins d’enfants en échange de l’adoption de celui sur la réconciliation économique.