C’est à partir du mardi 29 novembre que les avocats vont observer une grève générale, et ce jusqu’au jeudi 1er décembre 2016. Mongi Rahoui, président de la commission des finances au sein de l’ARP, a exprimé son étonnement par rapport aux protestations des ténors des barreaux, dans une déclaration à Réalités Online.
« J’aimerai bien savoir pourquoi les avocats vont faire grève », a-t-il commencé par dire. Mongi Rahoui a rappelé que ce sont les avocats eux-mêmes qui ont proposé les articles contre lesquels ils protestent actuellement, relatifs aux timbres libératoires applicables aux professionnels disposant d’un revenu supérieur à 150 000 TND par an.
« Dans la première partie de leur suggestion, les ténors des barreaux ont proposé le paiement de 20 TND pour les affaires du tribunal première instance, 40 TND pour la Cour pénale et 60 TND pour les affaires en Cour de cassation », a souligné Mongi Rahoui, ajoutant que la seconde partie porte sur l’exonération fiscale qui s’applique suite aux paiements des timbres cités.
Cette proposition, selon le président de la commission des finances de l’ARP, a été émise le 22 septembre dernier. Le ministère des Finances a donc fini par prendre en considération la première partie au détriment de la seconde. « Je pense que la grève sera observée en raison de cette décision du ministère. Les avocats doivent pourtant assumer ce qu’ils ont proposé. Ils doivent expliquer pourquoi ils n’ont pas accepté le rejet de la deuxième partie. C’est comme s’ils voulaient faire grève pour réclamer un arrêt du contrôle fiscal », a encore précisé Mongi Rahoui, qui a rappelé que les avocats ont tout de même joué un rôle déterminant dans la lutte contre le régime de Ben Ali. « Pas tous, certes, mais il s’agit de l’élite de l’élite. Ils doivent, par conséquent, donner l’exemple en matière du respect des règles et du civisme », a-t-il conclu.