La députée d’Ennahdha au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Monia Brahim a déclaré mardi 14 août à la chaîne France24 que le discours du président de la République Béji Caïd Essebsi à l’occasion de la fête de la femme, était surprenant étant donné qu’il n’a pas abordé selon elle les priorités du pays. Elle a ajouté que l’interprétation de certains textes coraniques fondamentaux n’est pas acceptable car ils sont « très clairs » dont ceux relatifs à l’égalité dans l’héritage et le mariage de la musulmane à un non musulman. Rappelons que cette même députée s’était auparavant illustrée par son opposition à l’inscription de la parité dans la Constitution. En 2015, Elle s’est illustrée par son attaque à l’encontre de la secrétaire d’Etat chargée des affaires de la femme à l’époque l’accusant de mauvaise gestion et de de dilapidation du budget de son département au profit d’un projet de loi visant à abolir les violences faites aux femmes conformément aux articles 38, 46, 47 et 48 de la nouvelle Constitution en la qualifiant de « loi qui fragilise les bases de la famille tunisienne et l’institution du mariage en Tunisie« . La députée était allée jusqu’à considérer ce projet de loi comme un préjudice au CSP.
L’on est en droit de se poser une multitude de questions sur ces femmes qui s’opposent à tout ce qui peut changer en mieux leur quotidien, à tout nouvel acquis qui renforcerait leurs droits. Faut-il croire que la Tunisie va avoir à supporter une autre singularité celle de députés femmes « d‘une inquiétante étrangeté » qui s’opposent à toutes les lois et mesures en faveur de la femme.
L’on est en droit, également de croire, désormais, que « l’ennemi de la femme n’est en fait que la femme elle-même« .
On ne finira pas d’être surpris!!
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